|
|
Tous
les amoureux de la Liberté qui étaient
comme moi devant leur poste de télévision
en ce soir du 10 novembre 1989, ne peuvent que se souvenir
avec émotion de ce moment qui a vu un mur s'écrouler.
Ce mur n'était pas un simple mur. C'était
le symbole d'une Europe divisée, d'une moitié
de l'Europe sous le joug de la dictature communiste.
Une sorte de ouf de soulagement et de joie mêlée
s'est emparée de nous ; ça y est, c'est
la fin.
Dans cette expression, certains analystes ou historiens
ont cru y voir une fin de l'Histoire. Mais ce n'était
que la fin d'une trop longue séparation, ce n'était
que le début des retrouvailles. J'ai plutôt
l'impression que l'Histoire a recommencé, qu'elle
a repris sa route après près d'un demi-siècle
de gel. La faillite d'un système ? Oui. La fin
de l'Histoire ? Non. Au contraire, la chute du Mur en
libérant les peuples leur a rendu leur propre
capacité à agir, à faire leur propre
histoire mais elle leur a aussi malheureusement rendu
leurs travers.
Si la notion de la fin de l'Histoire a fait long feu,
il en est une que les analystes, journalistes et dirigeants
de ce monde ont voulu nous faire croire qu'elle était
devenue réalité. Plus rien ne serait jamais
comme avant car la gestion du monde relevait maintenant
d'un nouvel ordre mondial (1989-2001).
La crise de la guerre du Golfe à peine un an
après la chute du Mur devait être le symbole
de cet avenir meilleur (méfiez-vous toujours
des gens qui vous promettent un avenir radieux ;o),
le symbole d'une co-gestion au niveau mondial d'une
crise locale. On s'est très vite rendu compte
malheureusement que ce nouvel ordre mondial n'était
en réalité que l'acceptation d'un nouvel
ordre américain.
Ce nouvel ordre américain dominant le monde,
les Twin Towers au cur de Wall Street ou le Pentagone
le cur de la puissance militaire américaine
en étaient un des symboles les plus ostentatoires.
Atlas-historique.net s'intéressant avant tout
à l'histoire (mais à partir de quand
commence-t-elle ?) ce site n'abordera que très
peu les thèmes d'actualité si ce n'est
en les replaçant dans une perspective historique.
La période de 2001 jusqu' à
aujourd'hui restera donc pour le moment embryonnaire,
jusqu'à ce que l'Histoire se soit emparée
de l'actualité. |